Pour publier une enquête solide, il est nécessaire d’ acquérir certains automatismes, et d’avoir une méthodologie affutée. Il faut apprendre à faire évoluer son hypothèse de départ, penser contre soi-même, et parfois même savoir renoncer à publier. Beaucoup de réflexes s’acquièrent avec l’expérience ou en échangeant avec ses confrères et consoeurs, mais il est toujours utile, particulièrement pour les jeunes journalistes et les journalistes indépendant-es, de recevoir les conseils d’un-e journaliste expérimenté-e.
GIJN organise une discussion en ligne avec Fabrice Arfi, coresponsable du service enquête du journal d’investigation indépendant français Mediapart, le jeudi 19 mai à 19h CET.
Pour participer à cet échange, vous pouvez vous inscrire ici.
Pendant une heure, Fabrice Arfi répondra à toutes les questions auxquelles sont confrontés les journalistes souhaitant travailler sur une enquête au long cours, et publier un article comportant des révélations :
– Comment choisir une hypothèse de départ et la faire évoluer au fur et à mesure de son enquête.
– Comment vérifier sa propre enquête : quel niveau de preuve avoir, comment relire et faire relire son enquête pour qu’elle soit la plus solide possible lors de la publication.
– Comment approcher et convaincre des sources.
– Faut-il être transparent sur le sujet de son enquête ? Omettre de dire pour quel média on travaille ?
– Comment organiser son temps et ses ressources ?
– Quand anonymiser les sources et comment ?
– Quand procéder à la confrontation avec les sources ?
– Faut-il résister face à la prudence des avocats ?
Pour participer à cet échange, vous pouvez vous inscrire ici. Vous pouvez d’ores et déjà envoyer toutes les questions que vous aimeriez poser à marthe.rubio@gijn.org.
Fabrice Arfi est à l’origine de nombreuses révélations sur l’affaire Sarkozy-Kadhafi, qui a mis au grand jour le financement illégal présumé de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy par la Libye et a provoqué la mise en examen de l’ex-président de la République français. En 2012, son enquête révélant l’affaire Cahuzac a exposé au grand public que le ministre du budget était détenteur d’un compte en Suisse, aboutissant à sa démission ainsi qu’à la création du Parquet national financier français.